Anesthésie

Les injections de Botox sont en principe indolores puisque les aiguilles sont très fines. Mais les piqûres dans les mains peuvent impressionner et faire redouter des douleurs. Il est donc proposé une anesthésie locale au niveau du poignet ou, au minimum, une crème anesthésiante à appliquer sur les mains, une demi-heure à l’avance. 

Technique

Grâce à une aiguille très fine, le médecin procède à plusieurs injections en sous-cutané en différents points des paumes. Il identifie par un test les zones qui produisent la plus grande quantité de sueur, auxquelles correspondra un point d’injection. Il veille en revanche à ne pas piquer dans certaines zones pour ne pas diminuer la force dans les mains. 

L’injection est minutieuse et ne doit pas aller trop en profondeur pour ne pas risquer d’inhiber totalement la transpiration. 

Durée de l’acte

L’intervention est rapide, de l’ordre d’une vingtaine de minutes.

Suites normales

Dès la fin de la séance, le patient peut reprendre le cours de ses activités habituelles. 

Les suites sont souvent marquées par de petites rougeurs aux points d’injection accompagnées d’un léger œdème. Ces phénomènes sont tout à fait transitoires et disparaissent généralement en quelques heures. 

Chez certains patients, un léger hématome peut se former dans les heures qui suivent les injections, sans aucune gravité. 

Consignes et conseils après injection

Les efforts importants doivent être évités dans les suites de la séance. Il est donc préférable d’éviter les activités sportives. 

Après une injection de Botox, il faut toujours éviter de frotter ou manipuler les zones traitées. Quand il s’agit des mains, cette recommandation est plus difficile à suivre mais elle reste indispensable. En effet, en cas de frottement, le produit risque de se diffuser au-delà des points d’injection, avec une incidence sur la force de la main.  

Complications éventuelles 

Les injections de Botox pour traiter les mains moites ne donnent généralement lieu à aucune complication particulière. Le praticien veille à ne pas faire d’injections trop profondes et à préserver les zones de force de la main. 

Il peut arriver, dans de rares cas, que le patient constate dans les suites de la séance une diminution de la force musculaire ou des fourmillements gênants dans la main. 

Les effets du Botox n’étant pas définitifs, ces effets secondaires disparaissent au fur et à mesure de la dégradation du produit par l’organisme.

L’amélioration n’est pas immédiate. Au bout d’une semaine, un résultat commence à se dessiner pour se stabiliser au bout d’un mois. 

Ce résultat est excellent puisque la transpiration diminue de 80 à 90%, selon les études. Le patient retrouve un niveau de transpiration normal au niveau des mains et donc un certain confort. 

La toxine botulique est naturellement dégradée par l’organisme au bout d’une durée variable, entre 4 et 6 mois après la séance. Il est alors possible de renouveler les séances, en respectant un intervalle de trois mois au minimum entre chacune d’elles. 

Si les injections pour hyperhidrose des aisselles peuvent être remboursées sur demande préalable à la sécurité sociale, il n’en va pas de même pour les injections dans les mains. Le patient conserve donc leur coût à sa charge.